Les Kif-Kif sont remis à des femmes et des hommes, des structures ou des collectifs du Grand Ouest. Ces prix sont destinés à attirer l’attention sur des initiatives remarquables en matière d’égalité, à l’exclusion de toute opération de womenwashing, cela va de soi ! Les Kif-Kif peuvent aussi bien valoriser un résultat atteint qu’encourager une démarche en cours.

LES KIF-KIF
COMMENT ÇA MARCHE ?
Attribués à partir de la sélection du comité éditorial, les Kif-Kif se répartissent en 6 catégories.
Le public est invité à voter en ligne pour l’Initiative de l’année et le Kif-Kif Bourricot et le jury* vote, lui, pour les autres prix.
En 2020, en raison de l’annulation du festival provoquée par la crise sanitaire, la remise des Kif-Kif a adopté un format spécial, garantissant la pleine sécurité de nos lauréat·e·s.
*Le jury est composé d’expertes sur le sujet de l’égalité femmes/hommes, de représentant.es de réseaux et collectif féminins nantais, de directrices d’entreprise et de représentant.es d’institutions publiques.
PALMARÈS 2020

FAMEUSE DE L’ANNÉE
Parmi le collectif des Fameuses, certaines femmes ont particulièrement été actives en 2019 !
Fameuse de l'année

Ce prix distingue une femme remarquable, connue ou qui mériterait de l’être, et qui s’est particulièrement distinguée pendant l’année par ses actions, son expertise, ou ses engagements en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Choix du/de la lauréat.e par vote du comité stratégique des Fameuses.
Anne Bouillon : une avocate puissante
Anne Bouillon est une avocate nantaise spécialisée en droit pénal, droit des femmes et des victimes. Régulièrement sollicitée dans les médias pour son expertise, cette Fameuse dénonce les violences de la société patriarcale sous toutes ses formes. En 2018, elle figurait déjà au classement du magazine GQ des « avocats les plus puissants de France ». Cette année, elle grimpe sur la troisième marche du podium. En 2019, elle a également encouragé Adèle Haenel, dans une lettre ouverte, à déposer plainte, comme toutes les femmes victimes de violences et co-animée un groupe de travail contre le sexisme dans l’équipe de campagne de Johanna Rolland. « Installée à Nantes depuis 2003, cette avocate spécialisée dans les dossiers de violences sur les femmes se penche sur le cas de celles qui ne veulent plus rentrer à la maison de peur des coups, et aussi sur celui des familles souhaitant faire condamner les auteurs des homicides conjugaux. Elle s’intéresse également aux prostituées étrangères, pour lesquelles elle obtient indemnités et ouvre l’espoir d’une autre vie, peut-on lire sur sa fiche de présentation dans GQ.
Sandrine Charpentier : une professionnelle constante dans l’effort
Après avoir créé Digitaly et lancé le bureau nantais d’1Kubator, Sandrine Charpentier vient de créer Mixity avec deux associé.e.s. Mixity développe la première empreinte qui exprime la prise en compte de la diversité et de l’inclusion dans les entreprises, écoles, collectivités, associations… L’empreinte Mixity est conçue à partir d’un référentiel reposant sur cinq thèmes RSE : Genre – Handicap – Multi-culturel – Multi-générationnel – LGBT+. L’entreprise conçoit des solutions de “data intelligence” ” au service de l’innovation sociale au service pour encourager des organisations à innover en matière de diversité et d’inclusion. Sandrine Charpentier est également membre du CESER des Pays de la Loire, co-fondatrice de l’association Femmes du Digital Ouest.
Isabelle Guéguen : une experte sensible au genre
Isabelle Gueguen est sociologue et consultante experte en égalité femmes/hommes. Elle travaille depuis 20 ans dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes notamment via des projets européens et depuis 2005, en tant que co-dirigeante du Cabinet Perfégal. Isabelle GUEGUEN est notamment une spécialiste de la prise en compte de l’égalité femmes-hommes dans les politiques publiques et territoriales. Dans le cadre de sa collaboration avec le Centre Hubertine Auclert, elle a rédigé quatre guides à destination des collectivités locales dont l’un sur la Budgétisation sensible au genre (BSG) dont elle est devenue une véritable experte reconnue. Cela lui vaut d’avoir conduit, sur cette question en 2019, des missions en France, au Maroc, en Albanie et en Palestine. Avec la BSG « l’enjeu est de mesure comment la collecte des recettes et les dépenses d’une collectivité aggrave ou non les inégalités femmes/hommes et comment cette gestion du budget peut réduire les inégalités. »
Melissa Plaza : des crampons au doctorat ; une pro tous terrains
À huit ans déjà, Mélissa en est convaincue : le football sera pour elle le moyen de s’émanciper d’un contexte familial instable et violent. À quinze ans, elle fait ses premiers pas en D1 et, à dix-neuf, intègre l’équipe de France des moins de vingt ans. Elle participe ainsi à sa première Coupe du monde et jouera dans deux des plus grands clubs français : Montpellier et l’Olympique lyonnais. Cette consécration ne lui suffit pourtant pas. Elle relève un second défi en devenan la première footballeuse professionnelle à obtenir un doctorat en parallèle de sa carrière. Son sujet ? Les stéréotypes de genre dans le sport, une thématique qu’elle ne connaît que trop bien ! Après avoir dû raccrocher les crampons de manière aussi brutale qu’inattendue, Mélissa Plaza s’engage aujourd’hui pour faire bouger les mentalités. En mai 2019, la sortie de son premier livre : « Pas pour les filles » consacre un parcours hors norme a la veille d’une coupe féminine de la FIFA qui connaîtra un forte audience. Melissa Plazza intevient sur tous les terrains – à l’école, dans les clubs, en entreprise – pour battre en brèche les clichés les plus tenaces, s’en affranchir et permettre à chacune et chacun de conquérir sa liberté.
La lauréate 2020 :

ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE
L’égalité se gagne sur tous les fronts… à commencer par l’entreprise !
Égalité professionnelle

Modes d’organisation, instances de gouvernance, démarche pro-active en matière d’égalité salariale, charte d’engagement, politique en matière de mixité des métiers, cohérence des actions internes avec le discours externe… ce prix distingue une initiative exemplaire en matière d’égalité professionnelle dans la région.
Open International de Squash de Nantes : Dotation des femmes = à celle des hommes
Unique dans l’hexagone, troisième rendez-vous féminin européen, l’Open International de Squash de France est entré dans la cour des grands. Revalorisée chaque année depuis la création de l’événement en 2015, la dotation des femmes a pour la première fois égalée celle des hommes. En cinq ans, le « Prize Money » féminin du tournoi a été multiplié par 15, passant de 5 000€ en 2016 à 73 500€ en 2019 !
Akeneo – BeApp – Ho Karan : Parental Act, 1 mois de congé pour le 2e parent
105 entreprises viennent de signer le Parental Act, une charte proposant 4 semaines de congé minimum entièrement rémunéré au deuxième parent à la naissance d’un enfant. Pour mémoire, le congé paternité ne concerne aujourd’hui, en France, que les hommes et dure 11 jours. Au delà du combat pour l‘égalité homme-femme, le #ParentalAct est aussi une réponse moderne et adaptée aux nouvelles structures familiales, le dispositif concernant “le deuxième parent, quel que soit son sexe et son statut, car notre société évolue et que les modèles de famille sont aussi variés que riches et divers.”Les start up nantaises Akeno, BeApp et Ho Karan font partie des signataires.
AFDAS Pays de la Loire : Muscler les entreprises sur l’égalité
L’Afdas, opérateur de compétences des secteurs de la culture, de la création et de la communication, propose aux entreprises des régions Bretagne et Pays de la Loire, un programme inédit sur le thème de l’égalité femmes-hommes. Ce dispositif expérimental conçu par Maud Raffray, activatrice d’égalité femmes-hommes, se compose de conférences-ateliers, de journées de formation et de prestations d’appui-conseil. L’objectif est de donner aux participant.e.s des clés pour comprendre les enjeux et saisir le potentiel d’une politique d’égalité réelle dans les pratiques professionnelles.
Les lauréat·es 2020 :

ENTREPRENEUSE PROMETTEUSE
Parce que le Grand Ouest est un territoire où les entrepreneuses agissent.
Entrepreneuse prometteuse

Récente créatrice d’entreprise ce prix distingue les femmes qui créent et entreprennent et qui sont encore minoritaires (27%). Il ne mesure pas seulement des critères quantitatifs mais encourage l’innovation, la prise de risque, l’ambition et l’envergure du projet. Il en mesure aussi sa pérennité, la continuité d’exploitation étant déterminant (dans le domaine économique, l’entreprise doit avoir passé le cap des 3 ans).
Choix du/de la lauréat.e par vote du comité stratégique des Fameuses.
Sandrine Bender et Alizée Gottardo – Meyko, au service des enfants malades
Meyko est un compagnon connecté qui aide les enfants asthmatiques à suivre correctement leur traitement de fond. Sandrine Bender et Alizée Gottardo, les deux créatrices de Meyko, ont conçu un objet connecté ludique pour améliorer l’observance du traitement et la qualité de vie du jeune patient. Il a fait du chemin depuis 2017. Le bonhomme connecté prend désormais en charge tout un ensemble de maladies chroniques : épilepsie, diabète, mucoviscidose… Les enfants, dès 3 ans, prennent leurs médicaments plus assidûment lorsqu’ils ont l’impression de jouer avec lui. Après une commercialisation réussie en octobre 2019, Meyko accompagne déjà des centaines de patient.es et a été récompensé par le prix innovation INP du ministère de l’Economie au village français du CES de Las Vegas 2020.
Laure Bouguen – Ho Karan : Le cannabis cosmétique
Cette jeune entrepreneuse a lancé son projet alors qu’elle était encore étudiante à Audencia Nantes. Aujourd’hui, ses produits sont vendus par Nature & Découvertes et Sephora. Son entreprise Ho Karan – « Je vous aime » en breton -, a été sélectionnée en 2018 par deux programmes d’accélération : Sephora Accelerate à San Francisco et L’Oréal Beauty Tech Atelier hébergé à Station F à Paris. Tous les cosmétiques Ho Karan sont élaborés à partir de chanvre. Après une première version de la marque dédiée aux hommes qui fut un échec, Laure Bouguen a tout recréé de zéro pour lancer en décembre 2017 le HO KARAN gender-free. Pour certains, entreprendre dans la cosmétique est un rêve. Pour Laure Bouguen, c’est un combat. Ses grands-parents cultivaient déjà le chanvre, le cannabis saliva, pour sa tige. En créant Ho Karan, Laure a voulu valoriser cette plante pour l’ensemble de ses bienfaits, méconnus en raison de l’aura de défiance et le cadre règlementaire très strict qui entourent le cannabis.
Flore Lelièvre – le Reflet Nantes & Paris : Pour l’inclusion des trisomiques
Après un premier restaurant à Nantes, ouvert en 2016, le Reflet se lance à l’assaut de la capitale. Depuis le 9 octobre 2019, l’équipe pilotée par Flore Lelièvre a ouvert un deuxième site en plein du cœur du Marais, dans le 3e arrondissement. Une bonne nouvelle pour l’équipe de ce restaurant pas comme les autres, qui emploie en majorité des personnes atteintes de trisomie 21. Un projet de fin d’étude transformé en entreprise : « j’avais imaginé un lieu où les trisomiques puissent travailler et être intégrés dans la société, comme tout le monde. Mon grand frère est handicapé. Lors des portes ouvertes de l’école, beaucoup de gens m’ont dit : faut y aller ! L’idée a fait son chemin, mon prof est devenu mon associé. Un an et demi plus tard, on a créé l’association Trinôme 44 et puis la société anonyme Le Reflet, qui sera le nom du restaurant.»
Stéphanie Romanet – Embody Médical : Le confort et la beauté post opératoires
Ingénieure écologue de formation, Stéphanie ROMANET a travaillé, d’abord en tant que chef de projets puis en tant que co-gérante d’un bureau d’ingénierie, dans le domaine des énergie renouvelables et sur des projets innovants comme l’économie circulaire. Né du constat que les femmes ne trouvaient ni confort ni élégance après une chirurgie esthétique (reconstruction post-cancer, augmentation, réduction, abdominoplastie, lipoaspiration), EMBODY, créée en 2015, offre un nouveau regard en apportant innovations techniques et audace esthétique. Conçue après deux années de recherche et développement, la marque EMBODY se singularise par une grande technicité faisant l’objet d’un dépôt de brevet pour se fondre sur toutes les morphologies à la manière d’une seconde peau et s’affirmer comme la complice des femmes fragilisées par leur opération, améliorer leur corps.
La lauréate 2020 :

INITIATIVE DE L'ANNÉE
Petites ou grandes initiatives, on juge ici la pertinence et l’efficacité des actions entreprises.
Initiative de l'année

En matière d’égalité femme homme, il n’y a pas de signaux faibles : toute initiative est bonne. Le public est invité à voter sur cette catégorie.
JOURNÉE « SANG GÊNE » : Les règles sans tabou au collège
Le collège Louise-Michel à Paimbœuf, en Loire-Atlantique, a organisé, le lundi 20 janvier dernier, une journée « Sang Gêne », pour aborder le sujet des règles avec les collégiennes et les collégiens qui le souhaitent. Des profs d’anglais, d’histoire-géo, de sciences et vie de la Terre ont créé des panneaux. Un prof de maths s’est emparé du sujet : le coût des protections hygiéniques dans la vie d’une femme, la quantité de sang perdu en moyenne au cours de sa vie, etc. Ludique et instructive, l’initiative revient au comité Louise = Michel, axé sur l’égalité des garçons et des filles. Il avait déjà organisé une journée de la jupe pour déjouer certains clichés sur l’habillement. « Sang Gêne » a la même ambition : apprendre à connaître l’autre, pour mieux se respecter et éviter « les moqueries » dans la cour de récré « quand un pantalon est taché ».
LA MAISON DES FEMMES : Un foyer pour des femmes sans abris
La maison des femmes vient d’ouvrir ses portes, quartier Champ-de-Mars à Nantes. Cette initiative de l’Association Insertion Solidarité Logement (AISL), soutenue par la ville de Nantes à hauteur de 170 000 euros, offre à des femmes en détresse une solution transitoire et palliative, ainsi qu’un accompagnement social adapté à leur situation. Dans sa version expérimentale actuelle, elle peut accueillir jusqu’à quatre personnes sans-abris ou logées dans des conditions très précaires, dont la situation sociale, sanitaire et/ou psychologique empêche l’accession à un logement décent. Souvent invisibles, elles sont particulièrement exposées aux agressions ainsi qu’aux violences psychologiques, physiques et sexuelles. En 2019, la ville de Nantes comptabilise une trentaine de femmes « en situation de très grande précarité ». Évidemment, ce chiffre n’est pas exhaustif tant il est difficile de s’appuyer sur des données fiables.
CAMPAGNE ICI C’EST COOL : la prévention dans les festivals
Fête, proximité, musique et alcool peuvent parfois rimer avec violence. C’est ce triste constat qui a poussé plusieurs organisateur·rices de festivals et concerts en Pays de la Loire à mettre en place une politique de prévention appelée #Icicestcool. Comment ? En réalisant une campagne de communication qui se veut “choc et informative”. Concrètement: des corps nus “body-paintés” arborent sur leur peau des insultes, quatre précisément, “sale pute”, “sale negro”, “sale gouine” et “sale pede”, le tout accompagné d’un mot d’ordre, “ne laissons pas la violence pourrir l’ambiance”.
Au total, ce sont 37 lieux et événements en Pays de la Loire qui ont rejoint l’initiative, en s’engageant à exposer les affiches sur les lieux de fête, mais aussi à proposer à leurs équipes des formations de sensibilisation aux violences, “notamment faites aux femmes”, est-il précisé sur le site web du mouvement.
SEXPLORATION : l’éducation sexuelle devient un jeu
Des mémos, quizz, jeux de rôle. La collection « Sexploration » devrait répondre aux attentes de nombreux.ses adolescent.es et de leurs parents autour de l’éducation sexuelle. « J’ai trouvé que c’était une thématique qui était peu abordée dans les jeux. Ceux qui existent datent d’au moins dix ans, sont très médicaux et froids. Ce n’est pas fun, à 13-14 ans, de parler de toutes les maladies qu’on peut avoir et des risques de tomber enceinte. J’ai essayé de proposer des jeux positifs, colorés, » précise Claire Vimont, illustratrice de 23 ans, habitant à Angers, ex-étudiante à l’école de design et d’animation (ECV) de Nantes.
La lauréate 2020 :

KIF-KIF BOURRICOT
Le bonnet d’âne pour une initiative qui ne fait pas avancer l’égalité femmes-hommes.
KIF-KIF BOURRICOT

Le prix bonnet d’âne en matière d’égalité femmes/hommes. Un prix qui dénonce, qui cingle ou qui taquine …. mais qui ne condamne pas à la place des juges. Le public est invité à voter sur cette catégorie.
Choix du/de la lauréat.e par vote du comité stratégique des Fameuses.
L’AFFAIRE DE SAINT-NAZAIRE
Classé sans suite en juin, l’enquête pour viol d’une conseillère municipale de Saint-Nazaire par un adjoint a défrayé la chronique. « Libération de la parole » pour les un.e.s, « instrumentalisation politique » pour les autres, la mairie de Saint-Nazaire s’est retrouvée au cœur d’une crise retentissante. Un collectif d’élu.e.s, baptisé « Ils ne nous feront pas taire », a accusé l’adjoint et dénoncé, de façon plus générale, « un climat de sexisme ambiant et oppressant à la mairie ». Placé dans une situation délicate, le maire a saisi la procureure de la République et renvoyé les parties dos à dos tout en se disant « extrêmement attaché à la prévention des violences faites aux femmes ». Ce feuilleton connait encore de multiples rebondissements qui appellent à la prudence, mais il mérite de figurer dans ce palmarès en tant que cas d’école global. Au bout du compte, a tort ou à raison, cette ambiance délétère raconte quelque chose de profond sur notre impréparation généralisée à accueillir la parole des femmes qui se déclarent victimes de violences sexistes et sexuelles. Ça n’aide pas forcément les suivantes …
MEDEF Pays de la Loire : Quand l’égalité femmes-hommes n’est pas un sujet d’avenir
A l’automne, les photos de la conférence de presse du Medef des Pays de la Loire pour la parution de sa contribution POUR UNE CROISSANCE RESPONSABLE à l’horizon 2050, ont suscité un certain émoi sur les réseaux sociaux. Le motif ? « Chef d’entreprise » s’y conjugue exclusivement au masculin et ça se voit. Mais, a vrai dire, le problème n’est pas là, ou pas que… La lecture de cette synthèse « d’un travail collaboratif de plus de six mois » pour faire de la région « the best place to work » est bien plus instructive. Emploi, mobilité, innovation, vieillissement de la population, international, numérique, environnement…, rien n’est oublié … sauf la question de l’égalité femmes-hommes ! Pour une vision prospective à 30 ans, avouez que c’est particulièrement moderne.
NANTES ATLANTIQUE HANDBALL : Des tests de grossesse à l’insu de leur plein gré
Episode 1 : L’association des joueuses et joueurs professionnel.les de Handball (AJPH) révèle que, dans le cadre des bilans biologiques de début de saison, l’analyse d’éléments visant à détecter un état de grossesse aurait été prescrite par le médecin du club du NAH sans le consentement des joueuses …
Episode 2 : Le président du club organise une conférence de presse avec une partie de ses joueuses qui semblent conforter sa position : Il n’y a rien d’illégal, il n’était pas au courant. C’est une initiative du médecin. Tout cela relèverait d’un problème de communication.
Episode 3 : Pavé dans la marre de six joueuses qui contredisent cette version et démentent avoir été informées et avoir donné expressément leur accord.
Episode 4 : Le médecin confirme avoir pris cette initiative pour l’ajustement éventuel des charges de travail et médications à prodiguer aux joueuses, ce qu’il ne semble pas pratiquer pour les autres sportives qu’il accompagne
Ce que révèle cette affaire : Au mieux, une forme d’opacité préoccupante dans le suivi médicale des joueuses et l’existence d’un « problème » maternité dans le sport de haut niveau, au pire …
OUEST FRANCE : Du Point de vue … des hommes
Les lecteurs du journal Ouest France connaissent bien la rubrique « Point de vue » publiée en bonne place, en bas à droite de la page 3 du journal. Editorialistes, économistes, sociologues, philosophes, scientifiques, politiques … s’y relaient pour donner leur opinion sur les grands sujets de société. Réforme des retraites, PMA, brexit, migrants, écologie … la seule lecture de ces « Points de vue » permet de se faire une image du Monde. Et quelle image ! La quasi-totalité de ces « avis », « opinions » ou « façons de penser » ne sont exprimés que par des hommes ? En soit, la place minorée des femmes dans les médias n’est ni une surprise, ni l’apanage du premier quotidien français (650 000 exemplaires par jour en 2018). Mais là, avec 6,5 % de contributions féminines entre janvier et septembre 2019, cette rubrique de Ouest-France bat tous les records !

LE PRIX SPÉCIAL 2020
Prix hors catégorie pour le caractère exceptionnel du projet au plan local et national.